Nous sommes 4 élèves, Dimitri, Félix, Laurent et Valentin, en terminale BEPA Productions Animales et Agroéquipement. Ce blog a pour objectif de valoriser le savoir des exploitants agricoles et de favoriser la promotion de ces métiers. Nous participons parallèlement au concours Jeunes Agriculteurs.
4 thématiques sont abordées :

* une agriculture plus respectueuse de l'environnement
* des produits ou services de qualité
* les nouvelles technologies au service du lien agriculture/vie de famille
* des techniques de travail qui permettent d'optimiser la gestion de l'entreprise


mardi 30 mars 2010

Se faire remplacer, c'est possible !

     Nicolas est en seconde bac pro à la MFR d'Haleine, section Productions Animales. En parallèle, il fait partie depuis plus d'un an de l'Association du Bocage de Passais dont le but est de trouver des remplaçants aux exploitants agricoles qui désirent prendre ponctuellement un peu de repos. Nicolas a déjà effectué une quinzaine de missions dans différentes exploitations.
     Les travaux qui sont principalement réclamés par les agriculteurs tournent essentiellement autour de la traite des vaches laitières et de l'alimentation des veaux, mais Nicolas, en perfectionniste qu'il est, avoue qu'il prend le temps de refaire le paillage des litières des vaches et des veaux. En fonction de la demande, il s'occupe aussi de l'alimentation des vaches. Ces travaux ne lui réclament en moyenne qu'une présence d'une heure et demie, matin et soir, essentiellement le week-end étant donné son statut d'étudiant pendant la semaine.
     Etre agriculteur aujourd'hui, c'est aussi savoir qu'on peut se reposer sur des services de remplacement qui améliorent la qualité de vie et se sentir épaulé en cas de besoin.


vendredi 5 mars 2010

Notre blog a été récompensé !


     Nous sommes heureux de vous informer que notre blog vient de recevoir le 1er Prix du concours Jeunes Agriculteur 2010.

     Nous tenons à remercier le jury de ce concours ainsi que tous ceux qui ont oeuvré à l'élaboration de ce projet: les agriculteurs qui nous ont ouvert leur porte, nos moniteurs pour leurs conseils et les responsables informatiques qui nous ont secondé dans notre démarche.

     La remise des récompenses a eu lieu le mardi 2 mars 2010, sur le stand Jeunes Agriculteurs du Salon International de l'Agriculture.





De gauche à droite : Valentin, Félix, Laurent et Dimitri, lauréats du concours Jeunes Agriculteurs 2010

vendredi 5 février 2010

Le GAEC du Château: maîtrise et efficacité


     Michel Ernault et Eric Huet se sont connus sur les bancs de l'école. En 1986, les deux copains créent le GAEC du Château, à Couterne, dans l'Orne. L'idée de départ est de transformer leur propre production laitière en produits laitiers (lait cru, crême crue, fromage blanc) et de vendre leur production en direct à différents circuits de distribution, prenant ainsi le contrepied des pratiques usuelles de l'époque.
     En 1989, les nouvelles normes européennes les poussent à investir massivement dans du matériel de pasteurisation.


     La principale caractéristique de leur démarche, c'est la recherche de l'efficacité maximum à chaque étape de leurs activités. Quelques exemples:
- le cheptel a été doublé depuis 1986, passant de 40 à 80 vaches.


- ils emploient actuellement un ouvrier agricole, et n'en ont jamais employé plus de deux en même temps.
- leur clientèle se situe dans une zone de chalandise bien précise, évitant les dispersions coûteuses en temps et carburant, lors des livraisons.
- ils appliquent depuis 1998 les "techniques de conservation des sols", ce qui consiste à semer sur des sols encore chaumés. La terre travaille plus naturellement et retrouve toute sa richesse avec tous les avantages déjà décrits dans différents articles de ce blog.
- le robot "pousse fourrage", spectaculaire, est aussi un investissement efficace et rentable à moyen terme; il évite l'intervention d'un homme.


- en 2009, ils sont passés à la traite robotisée.


     Tous ces exemples démontrent une gestion efficace de l'entreprise et une maîtrise de leur sujet. Michel Ernault résume en ces termes le concept qui préside leur démarche: "toute heure de travail d'un salarié doit être rentable". Et ça fonctionne depuis vingt-quatre ans!

mardi 5 janvier 2010

Des copeaux de bois pour chauffer les maisons

     L'élagage des haies est un travail qui revient régulièrement chez nombre d'exploitants agricoles de notre région. Mais une fois ce travail fait, que faire des branches ?

     M. Michel DELANGLE apporte sa solution: il a adapté une déchiqueteuse à bois à l'avant d'une ensileuse et transforme le produit de l'élagage en copeaux de bois. Ces copeaux, il les vends en direct aux consommateurs désireux de trouver des solutions de chauffages écologiques et adaptées à notre époque. C'est d'ailleurs à la demande de certains clients que M. DELANGLE s'est converti à cette activité, et depuis, de nouveaux clients sont venus lui donner raison. Tout le monde y gagne: les consommateurs qui trouvent un combustible écologique et bon marché et le transformateur qui peut occuper les temps creux de l'hiver et valoriser un produit qui n'avait jusqu'alors que peu de valeur.

     Vous pouvez visualiser une vidéo se rapprochant du thème à l'adresse suivante:

http://www.youtube.com/watch?v=y3YafiEmMp8

La CUMA de Sept-Forges rentabilise le colza


     La CUMA de Sept-Forges, dans l'Orne, a développé depuis plusieurs mois une pratique qui s'avère rentable: l'extraction de l'huile de colza.

     C'est à la demande de nombreux adhérents qui trouvaient le prix du carburant trop cher que l'idée s'est fait jour. L'objectif premier était donc de trouver un carburant de subsitution économiquement plus intéressant pour le matériel agricole. Deuxièmement, la culture et la transformation du colza en huile permettent de récupérer un résidu sous forme de tourteaux qui peut entrer avantageusement dans l'alimentation des bovins, puisque c'est un complément alimentaire riche en azote, par exemple.

     La CUMA de Sept-Forges fait d'une pierre, deux coups: réduire le prix du carburant nécessaire au fonctionnement des engins agricoles en substituant au traditionnel carburant qu'est le fioul, l'huile de colza, et procurer un complément alimentaire de qualité et bon marché pour les bovins.



     Sur la photo, les responsables de la CUMA donnent des explications de leur fonctionnement à un groupe d'élèves de troisième de la MFR d'Haleine venus faire une enquête.

lundi 4 janvier 2010

Le pain biologique de Pierre HARIVEL


     M. Pierre HARIVEL est propriétaire d'une quinzaine d'hectares de terres. Il y a quelques années, la monotonie de son activité commençait à lui peser et il a réfléchi à une diversification possible. Son choix s'est arrêté sur la fabrication artisanale de pain biologique.

     M. HARIVEL a investi dans un broyeur à grains: il transforme ainsi sa production de triticale en farine, puis il transforme sa farine en pain selon les règles de l'art. Dernière étape: la vente directe.
     Cette diversification lui a apporté de nombreux avantages:
     - la gestion de la filière complète, des semis à la vente du produit fini, lui permet d'optimiser au maximum la qualité de sa production à toutes les étapes.
     - il travaille désormais en autonomie complète, indépendemment de toute filière de distribution. Ce circuit court lui permet de dégager une marge brute plus importante.
     - il a concentré sa charge de travail hebdomadaire sur trois jours, dégageant ainsi du temps pour autre chose.
     - il est dorénavant en contact direct avec sa clientèle, ce qui n'est pas la moindre de ses satisfactions personnelles





jeudi 17 décembre 2009

Agriculture biologique, un exemple réussi !


     Les frères Harivel, Claude et Nicolas sont regroupés en GAEC ( Groupement Agricole d'Exploitation en Commun ). Leur exploitation compte 15 hectares de terres labourables et le reste en prairies, naturelles ou non. Ils possèdent 45 vaches.

     Ils se sont tournés vers l'agriculture biologique dans le but de protéger l'environnement proche avec un souci d'avenir pour la planète. D'autres objectifs, tels que vivre dignement de son métier sans prendre la place d'un autre et garder une agriculture à taille humaine, leur tenaient à coeur.

     Une des techniques bio qu'ils ont mis en oeuvre il y a six ans est la technique du "séchage du foin en grange". Trois cellules sont dévolues au séchage, deux de 150 m² et une de 110 m². Cette technique permet d'apporter aux vaches laitières une alimentation de qualité : "une vache bien nourrie est une vache en bonne santé". L'objectif a été atteint quand ils ont constaté l'augmentation de la production de lait ainsi que du taux de matière grasse. Autre avantage lié au séchage du foin en grange, c'est la quasi disparition des inconvénients liés aux bâches plastiques et aux pneus.

     Coté économique, la disparition des produits phytosanitaires a entraîné la disparition des factures associées. Le prix du lait bio leur fait dire : " les crises a répétition de l'agriculture industrielle sont en train de nous donner raison ".

     Mais ce dont ils sont les plus fiers, c'est de se regarder dans la glace, le matin, sans avoir honte de ce qu'ils font : " mes petits-enfants pourront se baigner dans les rivières sans aucun souci !"